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high tech or low tech ?

mercredi 23 décembre 2015, par ArnoSolaire

La transition énergétique sera-t-elle une course technologique vers des systèmes de plus en plus efficaces et intelligents ou un retour à des technologies simples, gérable localement dans une forme d’autonomisation technologique ?

Dans les domaines de l’énergie et de l’industrie, on travaille à optimiser les processus, tous les processus. On optimise sans cesse pour améliorer la rentabilité des installations existantes et donc aussi améliorer la rentabilité des investissements et les revenus financiers.
L’industrie automobile réactualise un modèle de voiture pour qu’il coute moins chère à fabriquer :

  • on simplifie le process de fabrication,
  • on trouve des équipementiers moins chères,
  • on essai de diminuer les consommations en matière et en énergie,
  • on substitue une matière première par une autres pour le coût ou la facilité de fabrication.
  • on automatise au maximum les productions de masse
  • on supprime les postes de travail humain
  • on utilise au maximum les mêmes équipements sur les différents modèles de voiture pour profiter des diminutions de coûts de fabrication

Dans le domaine de l’énergie domestique et le solaire qui est le notre, on a aussi cette approche basée sur l’amélioration des rendements :

  • rendement capteurs
  • régulation optimisée, qui s’adapte aux besoins, pilotable à distance
  • stratégie d’utilisation et de stockage de l’énergie disponible.

Bien sûr, cette approche "technologiste" n’est pas la seul : on fait aussi des systèmes passifs, sans électronique, avec des éléments récupérés.
Murs capteur solaire passif, véranda bioclimatique, capteurs à air, stockage de chaleur dans des massifs de pierre, cuissons solaire, etc : les techniques solaires "low tech" sont nombreuses, diversifiées et peuvent répondre à de nombreux besoins domestiques. Ces techniques sont simples à mettre en oeuvre, elle permettent à l’habitant bricoleur de gagner en autonomie technique. Ne pas dépendre du technicien est une sorte de richesse.
Alors, pourquoi s’embêter avec la technologie me direz-vous ?
En fait, tout a un coût, chaque "technique simple" cache sa complexité et ces contraintes. Chaque "haute technologie" apporte ces optimisations et sa polyvalence.
Par exemple, la création d’une véranda bioclimatique qui fonctionnement bien dans chaque saison et pour chaque usage demande une grosse réflexion, des études en amont et elle profitera de l’expérience accumulée par son concepteur. La construction elle-même est effectivement "simple" : maçonnerie, charpente et menuiserie.

Dans un équipement "high-tech" du type chauffage solaire optimisé, une grosse partie de la réflexion et du savoir faire est en quelque sorte incluse d’avance dans le produit, le système est adaptable à de nombreuses configurations, ce qui permet de l’utiliser en rénovation sans travaux lourds dans la maison à rénover.

Outre cet aspect technique, on remarque que les solutions basse technologie sont le plus souvent ignorées par le grand public et les médias dominants. C’est simple : il est difficile d’en retirer un profit, donc les entreprises ne sont pas intéressées et la communication commerciale (pub, etc) n’existe pas. D’autre part, le potentiel de levée fiscale pour l’état est très faible, donc pas de communications institutionnelle.
Ce vaste champs de possibilités socialement utiles est laissé aux associations, aux auto-constructeurs, aux inventeurs de génie, bref aux "milieux alternatifs".
L’Etat ne joue pas son rôle qui devrait être le bien commun.